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Cher Collègue,

 

Je vous souhaite la bienvenue dans l’application Cooperatio. Je remercie tous ceux qui ont participé à sa conception. En préambule, voici le rappel de la législation au sujet du travail collaboratif.

 

Le Pacte pour un Enseignement d’Excellence, fruit d’un processus de concertation inédit et unique, a rassemblé tous les acteurs du système éducatif et a initié une réforme globale, cohérente et donc systémique, qui va impacter ce système dans son intégralité. Tous les aspects de cette réforme ambitieuse sont donc interdépendants. Dès lors, la mise en application de chacun de ceux-ci sera déterminante pour le succès de l’ensemble.

 

Dans la mesure où l’enseignant constitue la clé de voute d’un système scolaire, il est logique que son rôle, son fonctionnement (aux niveaux individuel et collectif) ainsi que son développement professionnel aient été redéfinis.

 

Dans ce contexte, le Pacte entend notamment « valoriser et responsabiliser les enseignants dans le cadre d’une dynamique collective d’organisation apprenante et d’une évolution substantielle de leur métier liées aux enjeux actuels de l’école » (Pacte, axe stratégique n°2, OS2.3).

 

Jusqu’à présent, si la charge des enseignants était réelle et s’accroissait au fil des années, force est de constater que celle-ci manquait d’une définition claire et précise. Par conséquent, cette situation était source, dans certains cas, d’une forme d’inégalité entre membres du personnel, au sein d’un même établissement voire entre établissements. De plus, la seule balise qui encadrait cette charge, à savoir les périodes de « face à face pédagogique », véhiculait aux yeux d’une partie de l’opinion publique une image qui ne correspondait pas à la réalité du métier. Enfin, les évolutions récentes de l’école ont fait apparaitre un certain nombre de préoccupations transversales (EPC, éducation aux choix, bien-être, numérique, différenciation pédagogique, aménagements raisonnables, évaluations externes, …) qui doivent trouver une place non seulement dans la formation des enseignants, mais aussi dans l’exercice quotidien de leur métier.

 

La valorisation et la responsabilisation voulues par le Pacte passaient donc immanquablement par la définition la plus complète possible des différents aspects de la charge des membres du personnel. Cette volonté a coïncidé avec la prise en compte organisationnelle d’une évidence : le métier d’enseignant ne peut plus être exercé de manière purement individuelle – voire individualiste –, mais doit s’envisager désormais dans une perspective plus collective, s’appuyant sur la mise en commun, la collaboration et la coordination.

 

Le Parlement de la Communauté française a donc adopté un décret le 14 mars 2019. Celui-ci vise à reconnaitre les cinq composantes de la charge de l’enseignant et à mettre en place le travail collaboratif. Celui-ci doit permettre à l’équipe éducative de travailler ensemble à l’élaboration et à la mise en œuvre du plan de pilotage, à mener des réflexions pédagogiques et réaliser des tâches utiles à un meilleur apprentissage des élèves, pour les conduire vers la réussite.

 

Ce décret décline et explicite la charge de l’enseignant selon 5 volets :

 

 

Il s’agit du « face à face » pédagogique, de l’ensemble des activités d’apprentissage réalisées dans le cadre des périodes prévues dans la grille horaire des élèves.

 

 

Le travail pour la classe est défini comme le travail que l’enseignant preste seul et de manière autonome, consacré à la gestion des cours et des élèves. Il comprend notamment les missions   suivantes :

 

 

Le service à l’école et aux élèves se décline en deux aspects :

 

* Le premier est obligatoire pour tous les membres du personnel enseignant, selon les modalités concertées au Conseil d’entreprise.

 

* Le deuxième permet de confier des missions collectives à un ou plusieurs membres du personnel expérimentés sur des sujets thématiques gérés au niveau de l’établissement. Ces missions ne sont pas nécessairement prestées par chaque membre du personnel, et un membre du personnel ne doit pas s’être vu confier chacune de ces missions dans chaque école. On parle de missions collectives, car elles sont exercées pour la collectivité et dans l’intérêt général de l’ensemble des acteurs de l’école. Celles-ci peuvent se voir attribuer des heures NTPP.

 

 

 

Elle est obligatoire pour tous selon les modalités définies par le décret du 11 juillet 2002. Ces périodes de formation ne peuvent être assimilées à du travail collaboratif.

 

 

Le travail collaboratif s’inscrit en lien avec les autres composantes de la charge. Il s’agit de généraliser cette pratique au sein de l’établissement en valorisant le déjà-là, en le rendant plus visible aux yeux de la collectivité. Ce sera l’opportunité qu’une série de tâches assumées seul puissent l’être désormais collectivement.

 

Le travail collaboratif concerne plusieurs catégories du personnel : direction-adjointe, chef des travaux, chef d’atelier, enseignants, éducateurs, accompagnateurs CEFA, personnel paramédical, social et psychologique.

 

En principe, le travail collaboratif est presté dans le temps scolaire tel que défini dans le Règlement de travail et au sein de l’établissement (mais des initiatives peuvent être prises après information à la direction).

 

Le travail collaboratif est le travail avec les autres membres du personnel (ou d’autres établissements ou centres PMS) et le cas échéant la direction, dans le cadre duquel le membre du personnel effectue une des missions suivantes.

 

Ce qui relève du travail collaboratif (possibilité de faire du travail collaboratif en inter-écoles)

Ce qui ne relève pas du travail collaboratif

 

Dans l’enseignement secondaire ordinaire, le travail collaboratif est quantifié de la manière   suivante :

 

 

 

 

 

 

L’idée centrale du travail collaboratif est que ce qui est co-construit prend de la valeur.

 

Une telle démarche favorise la cohérence du cursus, des apprentissages et des évaluations. Elle contribue au développement professionnel et favorise un bon climat de travail. Elle permet de sortir tous les enseignants de l’isolement et de créer une culture d’école autour d’un projet commun.  De nombreuses études montrent que travailler en commun est aussi un levier essentiel du changement. Bref, développer le travail collaboratif peut apporter aux enseignants un mieux-être tout en étant une plus-value pour les élèves.

 

Le Pacte d’Excellence repose sur la conviction qu’il faut favoriser une telle mobilisation des enseignants au sein des écoles dans un cadre qui leur laisse de l’autonomie et qui valorise la diversité de leurs compétences. C’est également un axe fort qui soutient la logique des plans de pilotage.

 

Ce travail collaboratif doit faire l’objet d’un suivi. Chaque membre du personnel concerné est tenu d’effectuer le nombre de périodes définies par le décret et de les référencer via l’application Cooperatio.

 

Bon travail !

D. Henno, Chef d’établissement